Plystaria de Mathia

Plystaria de Mathia
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Les plystaria étaient les lave-linges d’une autre époque. Infrastructure publique, absolument nécessaire jusqu’à la seconde moitié du siècle dernier, ils sont actuellement des monuments particuliers qui rappellent une activité humaine que la technologie a transformée en souvenir.

Les plystaria de Mathia furent construits en 1852, à la mémoire du maire de l’époque, Andréas Mazis, et étaient une des infrastructures les plus importantes du village. Celui ne disposait d’eau que sur des sites bien précis, tels que Dourakas, Katovryssi et l’aqueduc. Il va de soi qu’à l’époque il n’était pas question de réseaux d’alimentation en eau tels qu’on les connaît de nos jours.

Ces lavoirs étaient indissolublement liés à la vie des femmes de Kythnos. Au-delà de l’espace nécessaire pour laver le linge du ménage, les lavoirs étaient également un espace de rencontre et d’échanges sociaux entre les femmes qui s’y réunissaient toutes ensemble et racontaient leurs joies et leurs peines ou les nouvelles du village. À côté des lavoirs, se trouve la chapelle de Panagia de Mathia. On dit qu’elle y fut construite pour protéger les lavoirs et l’eau contre les fées. Les sons de la nature et les voix que l’on entendait de loin faisaient que les femmes croyaient que des fées existaient.

Laver le linge n’était pas choses facile à l’époque. Les femmes, portant leurs paniers pleins de linge, quittaient la maison à l’aube pour arriver à trouver une place dans un des bassins. Elles y passaient plusieurs heures. En effet, après le lavage, il fallait étendre le linge pour que l’eau s’écoule, sinon leur poids faisait qu’il était impossible de les ramener à la maison. Ensuite, elles ramenaient le linge à la maison pour le sécher et le repasser.

Au-delà du savon vert, équivalent au savon de Marseille, à l’époque, les ménagères comptaient également sur deux autres « alliés » pour laver le linge : le kopanos (batteur), un bois lourd qui servait à battre le linge pour que le savon aille partout, et la cendre de la cheminée domestique, qui était particulièrement utile pour éliminer les taches.

Les lavoirs ont commencé à être abandonnés dans les années 1960, lorsque le village acquit son réseau de distribution d’eau. Plusieurs ménages ont alors acquis leurs propres bassins domestiques, en ciment. Plus tard, sont venus les bassins en plastique. Dès les années 1970, les ménages ont commencé à être équipés de machines à laver et, dès lors, les lavoirs sont passés aux oubliettes.

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