À l’entrée de l’agglomération de Dryopida, se trouve un ensemble de fontaines qui, dans le passé, composaient le point central d’alimentation en eau.
À l’entrée ouest de Dryopida, en prenant la petite descente qui se trouve sur la gauche, on trouve le cours d’eau qui, dans le temps, s’appelait nerofama (ou norofagoma, lieu « rongé » par l’eau), un bassin de collecte d’eau de pluie. Avant 1950, à l’aide de matériaux de construction du pays, tels que la pierre et les céramiques, en ajoutant du ciment et en appliquant leur propre technique, des habitants bénévoles de Dryopida ont créé le bassin dont ils assurèrent le flux naturel d’eau de pluie dans des tubes en céramique. Il y avait 4 fontaines et l’eau qui passait par les tubes en céramique, était de l’eau de pluie, et servait uniquement à abreuver le bétail.
Katovryssi a été construite par la communauté locale et sa caractéristique architecturale étaient les statues en terre cuite qui représentaient de jeunes filles et ressemblaient aux Caryatides. Malheureusement, les statues furent détruites en 1960, mais la fontaine, en tant qu’édifice, conserva son caractère imposant.
L’eau de la fontaine servait uniquement à laver et venait de trois fontaines. Les femmes s’y rendaient, avec leurs bassines, et lavaient le linge sur place. Les femmes plus âgées se rendaient pour le lavage à Katovryssi, qui était plus près du village. Les jeunes femmes se rendaient aux lavoirs de Mathias. Pour s’approvisionner en eau potable, on se rendait à Tourakas, un site où l’eau jaillit encore de nos jours. À propos de ce site, on trouve la référence suivante : « Le visiteur qui buvait l’eau de Tourakas restait sur l’île et s’y mariait ». Le remplissage des jarres était une tâche féminine. Lorsque les femmes se rendaient à la fontaine, les jeunes hommes les attendaient aux alentours pour les voir et trouver l’occasion de faire connaissance et… de se marier.
En outre, pour de l’eau potable, on se rendait au puits de Provarma (plus haut qu’Agios Vlassis). Il existe encore une source, dénommée le Gourounaki tou spilaiou. Là, il y avait la source, et on y aménagea un bassin, qui existe toujours, pour tous ceux qui habitaient de ce côté du village.
L’aqueduc permettait de collecter de l’eau potable jusqu’à 1970. Les femmes s’y rendaient avec les jarres. Un fait remarquable : chaque jarre pesait environ 15 kilos avec l’eau et chaque femme transportait une jarre et une demi-jarre qui prenait environ 8 kilos d’eau.